Depuis de nombreuses années, mon filleul Ngawang Dorjay ( ex- élève de l’école LMHS de Pibiting), aujourd’hui 32 ans, travaillant à LEH , marié à Kelsang Lhamo, infirmière à PADUM( Ex-élève de la LMHS) et papa de deux petites filles Stanzin (3 ans ) et Namkha (6 mois), me « suppliait » de venir découvrir sa région natale : Le ZANSKAR.
Cette année, j’ai enfin exaucé son vœu !!!!

Ce n’est pas sans une certaine appréhension de l’altitude, même si tous les tests médicaux effectués à la Clinique du sport à Nantes étaient favorables, que j’ai décidé de partir en juillet, au Zanskar et d’y séjourner une vingtaine de jours.
Cette nouvelle fut, bien sûr, accueillie avec beaucoup d’enthousiasme par Ngawang et sa famille !!!
C’est donc, en compagnie d’Eliane, Marie-Josée, Cathy, Jean-Pierre et Ngawang que je vais faire ce voyage nous menant de Leh à Pibiting.

Le Zanskar se mérite : Après 3 jours d’acclimatation à Leh, il nous faut environ 18 h pour atteindre Pibiting situé à 3600 m d’altitude. Si la première partie du parcours, jusqu’à Kargil, est plutôt confortable, la deuxième partie est plus fatigante car la route devient une piste cahoteuse.
Mais, la chaîne majestueuse de l’Himalaya aux sommets enneigés et la beauté des paysages variés me font vite oublier l’inconfort et cette fatigue contre laquelle je lutte. Contrairement à mes ‘compagnons’ de route, parfois assoupis et dont ce n’est pas le premier voyage au Zanskar, je prends en photo tout ce que je vois et qui m’émerveille.

Nous traversons une multitude de villages, nous franchissons les premiers cols, nous nous arrêtons dans les Monastères (Lamayuru) , dans les Doksas pour y goûter le fromage blanc fabriqué par ces femmes aux visages burinés et souriants qui nous accueillent si chaleureusement . …
Le voyage se poursuit dans la bonne humeur et il me tarde d’arriver dans la vallée du Zanskar jalonnée de chörtens (stupas) où nous nous arrêterons pour cueillir le serpolet sauvage et odorant que nous dégusterons par la suite en tisane (recette d’Éliane très appréciée !!!)
Puis, après plusieurs heures, j’aperçois enfin, au loin, dans la vallée, le village de Pibiting, sous le soleil, et nous sommes tous très contents et soulagés d’arriver à destination.
Un attroupement se forme autour de notre taxi, des villageois, de vieilles connaissances de Jean-Pierre, de vieilles femmes vêtues de leurs habits traditionnels nous accueillent par des « Djulle, Djulle, Djulle !!! »

Je ressens, à ce moment précis, quelque chose d’indescriptible et je me sens comme transportée dans un autre monde, à des années lumières de mon pays natal.
Beaucoup d’émotion, également, lors de mes retrouvailles avec Ngawang et ma rencontre avec sa famille, particulièrement avec son frère Anchup et sa belle-sœur Padma qui vont m’héberger dans leur « Guest House » et dont je vais partager le quotidien pendant mon séjour.
J’ai également beaucoup échangé avec Kelsang et Padma sur l’évolution des conditions de vie des femmes Zanskarpas.

J’ai aussi énormément apprécié l’ambiance de l’équipe AAZ et je m’y suis intégrée plutôt rapidement en proposant de m’impliquer dans l’école. En effet, je ne concevais pas de partir au Zanskar sans y apporter ma contribution d’une manière ou d’une autre : J’ai, donc, fait de la sensibilisation à l’hygiène bucco-dentaire auprès de tous les élèves de l’école et ai assisté à plusieurs cours, ce qui m’a, aussi, permis d’avoir d’étroites relations avec le personnel enseignant et non enseignant.

De ce premier séjour au Zanskar, je garderai un excellent souvenir avec l’envie d’y retourner un jour…
Merci à Eliane, pour son « coaching » très rassurant, à Marie-Josée, pour les échanges fructueux que nous avons pu avoir, à Cathy, pour sa bonne humeur, à Jean-Pierre au « grand cœur », à Romain et Victor pour leur agréable compagnie !!!
Merci à Martine (Durand) de m’avoir encouragé à partir dans cette région si dépaysante !!!

Enfin, MERCI, à toi Jacques (Ducoin) de m’avoir, un jour de juin 1992, lors d’une surveillance du B.A.C au Lycée Lesage de VANNES, fait découvrir le ZANSKAR et de m’avoir permis de rencontrer Ngawang ce jeune élève de 6 ans de la LMS, dont tu m’avais rapporté une photo, et avec lequel moi et ma famille sommes en contact depuis.

Djulle, Djulle, Djulle

Ginette LE MEUR

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